Sport et pollution : faut-il éviter de courir lors des pics ?
Courir, c’est bon pour la santé. Mais courir en ville, c’est courir aussi après quoi ? Entre pots d’échappement, particules fines et pics d’ozone, il y a de quoi s’interroger : faire du bien à son corps en abîmant ses poumons, est-ce vraiment le deal qu’on veut signer ?
🌫️ Ce que dit la science sur sport et pollution
L’activité physique est un levier de prévention majeur : maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, troubles anxieux, fatigue chronique... la liste des bienfaits est longue.
Mais dans un environnement pollué, le bénéfice peut s’amenuiser, voire se retourner contre toi.
Quand tu fais du sport, ton volume ventilatoire augmente ( x 5 à x 10) : tu respires plus, plus fort, plus profondément. Résultat :
tu inhales davantage de polluants
ils pénètrent plus profondément dans les voies respiratoires
tu passes souvent en respiration buccale, ce qui court-circuite le filtre naturel du nez.
🔬 Ozone troposphérique : un polluant en embuscade
L’ozone, ce n’est pas seulement une couche protectrice stratosphérique. Il existe aussi sous forme troposphérique, au niveau du sol, là où on vit et respire.
Il se forme par réaction chimique entre des polluants primaires (oxydes d’azote, composés organiques volatils) et la lumière du soleil. Il est donc plus présent en été, et plus concentré en fin de journée après accumulation.
👉 L’ozone est un irritant puissant des voies respiratoires : il peut provoquer toux, gêne respiratoire, baisse des capacités respiratoires, inflammation pulmonaire… et il impacte particulièrement les personnes asthmatiques, les enfants et les sportifs.
Mais bonne nouvelle : il est photodégradable, ce qui veut dire qu’il se détruit pendant la nuit. Les concentrations sont donc plus faibles le matin.
🕘 Quand courir pour limiter les dégâts ?
✅ Le matin tôt : idéal en cas de canicule ou de pic d’ozone. Les concentrations d’ozone sont basses, la température aussi. Moins de circulation, plus d’oxygène.
⛔ Fin de journée : entre 16h et 20h, en été, c’est le moment le plus chargé en ozone et autres polluants secondaires.
🏃 Mes conseils pour courir en zone urbaine polluée
Choisis tes horaires : tôt le matin, c’est mieux. Et évite les jours d’alerte pollution (consulte le site de l’atmo de ta région ou télécharge l’application, Recosanté ...).
Fuis les axes routiers : un parc, une forêt, une zone piétonne, une piste cyclable arborée valent mieux qu’un trottoir le long d’un boulevard.
Raccourcis ou adapte l’intensité : mieux vaut 30 minutes modérées qu’un HIIT..
Hydrate-toi plus que d’habitude.
Renforce ton bouclier antioxydant via l’alimentation : fruits rouges, légumes colorés, vitamine C, polyphénols…
💡 En résumé
Tu n’as pas à choisir entre sport et santé respiratoire. Mais tu dois adapter ta pratique pour que l’un ne nuise pas à l’autre. On ne joue pas à se faire du bien en se faisant du mal.
Et si tu veux un accompagnement nutritionnel ciblé, que tu sois sportif ou simplement concerné par ta santé dans un environnement pas toujours idéal, mes consultations sont faites pour toi. C’est par ici.