Santé environnementale : pourquoi elle est essentielle à votre bien-être (et comment agir dès maintenant)
Vous mangez équilibré, vous bougez, et pourtant certains troubles persistent ? L’environnement dans lequel vous vivez, respirez et cuisinez pourrait bien être l’élément manquant de l’équation.
Qu’est-ce que la santé environnementale selon l’OMS ?
La santé environnementale est définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme :
"Les aspects de la santé humaine, y compris la qualité de la vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux, psychosociaux et esthétiques de notre environnement. Elle concerne également la politique et les pratiques de gestion, de résorption, de contrôle et de prévention des facteurs environnementaux susceptibles d’affecter la santé des générations actuelles et futures."
En clair, cela englobe tout ce qui, dans notre environnement, peut influencer notre santé : l’air que l’on respire, l’eau que l’on boit, les produits que l’on applique sur notre peau, les matériaux présents dans notre maison, ou encore les polluants dans notre alimentation.
Pourquoi s’intéresser à la santé environnementale ?
Beaucoup de gens pensent que la santé est uniquement une affaire de génétique, de maladie ou de nutrition. Pourtant, en Europe et toujours selon l’OMS, 15 % des décès sont dus à des facteurs environnementaux sur lesquels nous pourrions agir et 24 % de la mortalité mondiale était imputable à des facteurs environnementaux modifiables : 1 décès sur 4 !
Et pourtant… ce domaine reste souvent ignoré. Pourquoi ? Parce qu’on ne voit pas immédiatement les effets. On ne fait pas forcément le lien entre un parfum d’ambiance artificiel et des maux de tête récurrents, ou entre une eau du robinet mal filtrée et des troubles digestifs chroniques.
C’est justement pour cela qu’il est essentiel de comprendre à quel point notre environnement nous influence, souvent à bas bruit, de façon insidieuse mais cumulative. Voici quelques exemples concrets qui peuvent toucher tout un chacun au quotidien.
🥣 1. Vos choix alimentaires
Les aliments que vous consommez sont influencés par leur environnement de production. Résidus de pesticides, plastiques qui migrent depuis les emballages, additifs… : tout cela a un impact sur votre organisme. Sans tomber dans l’extrême ni dans la peur, apprendre à décrypter les étiquettes, à choisir des modes de cuisson doux, ou à éviter certains contenants plastiques permet déjà de réduire la charge des polluants alimentaires.
Par exemple :
Réchauffer vos plats dans une barquette plastique au four à micro-ondes peut favoriser la migration de perturbateurs endocriniens dans votre repas.
Utiliser une poêle antiadhésive abîmée peut libérer des substances fluorées (PFAS) aux effets nocifs.
Avoir une alimentation peu diversifiée peut vous soumettre aux mêmes polluants en permanence et augmenter votre exposition.
🚿 2. La qualité de l’eau que vous buvez
On pense souvent que l’eau du robinet ou en bouteille est parfaitement sûre. Pourtant, des résidus de nitrates, de médicaments, de métaux lourds ou de microplastiques sont régulièrement retrouvés dans les analyses. Ces quantités sont faibles, mais l’exposition quotidienne est réelle.
🧴3. Les produits cosmétiques que vous utilisez
Votre peau est un organe à part entière. Ce que vous appliquez dessus entre dans votre organisme. De nombreux produits cosmétiques conventionnels contiennent des parabènes, des phtalates, des silicones, des parfums de synthèse et des conservateurs allergisants.
Ces substances peuvent perturber votre système hormonal, irriter votre peau, ou sur le long terme, favoriser des déséquilibres plus profonds. Apprendre à choisir des cosmétiques bien notés, simples et sains permet de limiter votre expositions à des substances controversées.
🏠 4. L’air que vous respirez chez vous
L’air intérieur est en moyenne 5 à 8 fois plus pollué que l’air extérieur, surtout dans les logements mal ventilés. Entre les bougies parfumées, les produits ménagers chimiques, les meubles en aggloméré, les peintures synthétiques ou encore les encens, nos intérieurs sont devenus des sources constantes de polluants volatils.
Des gestes simples comme aérer tous les jours, choisir des matériaux naturels, éviter les parfums d’intérieur artificiels ou fabriquer ses produits ménagers maison peuvent déjà changer la donne. Chaque geste compte, et des alternatives naturelles existent souvent.
Pourquoi j’ai intégré la santé environnementale à ma prise en charge ?
Lorsque j’ai débuté mon activité de diététicienne, je me suis vite rendu compte que la nutrition seule ne suffisait pas toujours à améliorer l’état de santé des patients. Certains mangent "équilibré", font attention à leur hygiène de vie, et pourtant des troubles digestifs, de la fatigue, des déséquilibres hormonaux ou une résistance à la perte de poids persistent parfois.
En approfondissant mes connaissances en micronutrition et en santé environnementale, tout s’est éclairé : l’environnement agit en sourdine, souvent de façon invisible mais constante, sur notre santé globale.
Aujourd’hui, j’ai choisi d’intégrer cette dimension à ma pratique pour agir à deux niveaux complémentaires :
1. Agir sur l’assiette
Réduction des aliments ultra-transformés.
Optimisation des apports en antioxydants et nutriments protecteurs.
Choix des bons contenants alimentaires pour éviter les migrations toxiques.
Modes de cuisson doux pour préserver les vitamines et limiter les composés toxiques.
2. Agir sur l’environnement
Analyse des sources de pollution dans le logement.
Conseils pour l’eau, l’air, les cosmétiques, les matériaux, les produits d’entretien.
Recommandations d’alternatives concrètes, faciles à mettre en place et accessibles.
Je ne cherche pas la perfection, mais la cohérence. Chaque petit pas compte. Il ne s’agit pas de tout révolutionner du jour au lendemain, mais de mieux comprendre, puis de faire des choix éclairés adaptés à votre situation, à vos habitudes sans bouleverser totalement votre quotidien.
En conclusion
La santé environnementale n’est pas une mode ou une lubie. C’est une nécessité de santé publique. En tant que professionnel de santé, je suis convaincue que nous ne pouvons plus ignorer l’impact de notre environnement sur notre corps.
S’y intéresser, c’est reprendre le pouvoir sur ce que l’on respire, mange, applique ou touche au quotidien. C’est aussi une façon de prendre soin de soi en profondeur, au-delà des apparences.
En consultation, je vous propose une approche globale et personnalisée, qui prend en compte votre alimentation et votre environnement. Parce que la santé commence dans l’assiette, mais aussi dans tout ce qui l’entoure, ne négligerons pas l’impact de notre environnement sur notre bien-être.
✅ Check-list express : et vous, où en êtes-vous ?
Je filtre mon eau du robinet
Je n’utilise plus de poêle rayée
Je regarde la composition de mes cosmétiques
J’aère mon logement tous les jours
➡️ “Si vous avez coché 2 lignes ou moins, il est temps de faire le point…
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